Depuis la modernisation de sa station de dépollution, le SIAH développe une démarche ambitieuse : transformer la chaleur contenue dans les eaux usées en une source d’énergie renouvelable, utile au territoire. La station dispose aujourd’hui d’une capacité de traitement portée à 84 000 m³/jour, permettant d’optimiser la récupération de calories et d’en tirer un bénéfice énergétique direct.
Les eaux usées, une ressource thermique encore peu connue
Les eaux usées sortent des réseaux à une température comprise entre 10 et 20 °C, selon la saison. Cette chaleur résiduelle représente une ressource disponible en continu, qu’il est possible de capter grâce à des échangeurs thermiques et des pompes à chaleur.
En récupérant ces calories puis en augmentant leur niveau thermique, elles peuvent alimenter divers circuits de chauffage, réduisant ainsi l’usage d’énergies fossiles et améliorant l’efficacité énergétique des équipements publics.
Le chauffage écologique du bâtiment administratif du SIAH
Le siège du SIAH bénéficie directement de cette technologie : la chaleur extraite des eaux usées traitées est utilisée l’hiver pour chauffer le bâtiment administratif. Grâce à son isolation performante et au système de récupération des calories, l’ouvrage réduit significativement sa consommation énergétique.
Le dispositif permet également de maintenir un bon niveau de confort en été, en limitant les apports thermiques.
Une énergie locale mise à disposition pour un projet innovant
En partenariat avec la Ville de Garges-lès-Gonesse et l’opérateur énergétique Coriance, le SIAH contribue également à un projet visant à utiliser les calories des eaux usées pour alimenter un réseau de chaleur local.
Cette solution hybride associe géothermie et récupération thermique pour garantir une énergie plus résiliente, moins carbonée et accessible à l’échelle du territoire.
Une station tournée vers l’avenir énergétique et environnemental
La valorisation énergétique des eaux usées n’est qu’une étape d’un projet plus vaste.
Le SIAH travaille déjà à :
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généraliser la récupération de chaleur sur d’autres circuits,
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optimiser l’autonomie énergétique de la station,
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étudier la production de biogaz pour l’alimentation des réseaux ou des flottes de véhicules,
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renforcer les pratiques d’économie circulaire, notamment grâce à la réutilisation des eaux traitées pour certains usages non potables.
Ces innovations s’inscrivent dans la transition écologique du territoire et accompagnent l’amélioration de la biodiversité locale, notamment grâce au maintien de zones humides préservées autour de la station.