Face à la multiplication des épisodes de canicule, les villes doivent repenser leurs espaces afin de mieux faire face au réchauffement climatique. Parmi les solutions naturelles à valoriser, l’évapotranspiration occupe aujourd’hui une place essentielle : elle permet de ramener naturellement de la fraîcheur dans nos quartiers.
Qu’est-ce que l’évapotranspiration ?
L’évapotranspiration correspond à deux phénomènes naturels :
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L’évaporation de l’eau présente dans le sol ou sur les surfaces végétales.
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La transpiration des plantes, qui libèrent de la vapeur d’eau par de minuscules ouvertures situées sur leurs feuilles.
En s’évaporant, l’eau absorbe de la chaleur dans l’air ambiant : c’est le même principe que la sensation de fraîcheur ressentie à l’ombre d’un arbre. Ce mécanisme est d’autant plus efficace qu’il repose sur des processus biologiques autonomes, renforcés par l’humidité, la chaleur et l’ensoleillement.
L’évapotranspiration joue donc un rôle important dans :
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la régulation de la température,
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l’amélioration du confort thermique,
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la réduction des îlots de chaleur urbains,
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et même le bien-être psychologique grâce aux ambiances végétales plus agréables.
Un rôle clé pour l’aménagement urbain
Planter des arbres, redonner de l’espace aux sols perméables ou développer des zones humides sont autant d’actions qui renforcent l’évapotranspiration dans les milieux urbains.
Au SIAH, cette démarche s’inscrit pleinement dans les opérations de renaturation des berges, de réouverture de cours d’eau ou de création d’espaces verts liés aux rivières.
Ces projets permettent :
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de réduire le ruissellement,
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de diminuer les risques d’inondation,
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de créer des lieux plus agréables à vivre,
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et d’apporter des îlots de fraîcheur utiles pour anticiper les effets du changement climatique.
Des effets mesurables
Les bénéfices de l’évapotranspiration sont observables à différentes échelles :
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À l’échelle d’une rue, la température ressentie peut diminuer jusqu’à 3 °C lorsqu’un secteur minéral est végétalisé.
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Dans un parc ou un espace renaturé, la baisse peut être plus importante encore et contribuer à améliorer significativement le confort des habitants, notamment lors des pics de chaleur.
La présence de végétation ralentit également le ruissellement de l’eau, favorise son infiltration, améliore la qualité de l’air et renforce la biodiversité locale.
Et demain ?
L’avenir des villes passera inévitablement par le développement d’infrastructures vertes. L’évapotranspiration, longtemps sous-estimée, devient aujourd’hui un levier essentiel d’adaptation climatique.
Les projets portés par les collectivités — et par le SIAH en particulier — montrent qu’il est possible d’associer fraîcheur, biodiversité et qualité de vie. Grâce à la végétalisation, à la restauration des cours d’eau et à la création de zones humides, les villes peuvent redevenir des espaces plus résilients et agréables pour tous.