La qualité de l’eau joue un rôle essentiel pour la biodiversité, le bon fonctionnement des milieux aquatiques et la santé du territoire. Chaque année, le SIAH mène des campagnes de mesure pour suivre l’évolution de l’état écologique du Croult et du Petit Rosne, deux rivières majeures du Val-d’Oise.
Comment se déroulent les analyses ?
Le territoire du SIAH s’étend sur les deux bassins versants du Croult et du Petit Rosne, représentant un linéaire d’environ 54 km de cours d’eau.
Pour suivre leur qualité, le SIAH réalise quatre campagnes annuelles, avec des prélèvements effectués sur 19 points de mesure répartis sur l’ensemble du réseau.
Les échantillons sont analysés par un laboratoire agréé.
Ce dispositif permet de mesurer de nombreux paramètres :
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matières organiques et oxydables,
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azote et nitrates,
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matières phosphorées,
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métaux,
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présence de micropolluants,
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état des habitats aquatiques.
Pour la classification globale, le SIAH utilise le système national SEQ-Eau V2, qui attribue à chaque point une classe de qualité allant de Très bonne à Très mauvaise.
Un diagnostic préoccupant mais essentiel
Les résultats de 2023 montrent que de nombreux points du territoire présentent une qualité mauvaise à très mauvaise, notamment en raison de fortes concentrations en matières organiques, azotées ou phosphorées.
Ces dépassements peuvent provoquer des phénomènes de prolifération d’algues, un déficit d’oxygène dans l’eau et, au final, un déséquilibre global des écosystèmes aquatiques.
Exemple d’impact : l’eutrophisation
Lorsque l’eau reçoit trop de nutriments (azote, phosphore…), des micro-algues se développent de manière excessive.
En se décomposant, elles consomment l’oxygène disponible, rendant la vie difficile pour les poissons et les autres organismes aquatiques.
Ce phénomène peut entraîner la disparition progressive de certaines espèces et la dégradation générale de la rivière.
Pourquoi les rivières sont-elles polluées ?
Une part importante des pollutions observées provient d’inversions de branchements : des eaux usées domestiques rejetées par erreur vers la rivière au lieu d’être dirigées vers la station de dépollution.
Pour corriger ce problème, le SIAH vérifie chaque année la conformité des branchements chez les particuliers et intensifie ses actions auprès des industriels et des communes.
Ces démarches, associées à la poursuite des travaux de renaturation et de réouverture de rivières, contribuent progressivement à améliorer l’état écologique des cours d’eau.
Un engagement collectif indispensable
Le SIAH fait de l’amélioration de la qualité de l’eau une priorité absolue. Mais ce travail ne peut réussir qu’avec l’implication de tous : habitants, collectivités, entreprises et acteurs économiques.
Mieux connaître les sources de pollution et adopter les bons gestes permet, à terme, de restaurer durablement nos rivières.
