Construite en 1995, la station de dépollution des eaux usées du SIAH était prévue pour traiter 55 millions de litres d’eaux usées par jour soit 300.000 équivalent-habitants*. L’augmentation constante de la population sur les bassins versants du Croult et du Petit Rosne (20.000 hectares) nécessite d’adapter les infrastructures d’assainissement pour répondre à ces nouveaux besoins. Guy MESSAGER, Président du SIAH, a signé le contrat permettant d’accroître la capacité la station à 500.000 équivalents-habitants.

S’il est un service public qui doit s’anticiper, c’est bien celui de l’assainissement des eaux usées. En effet, si l’on veut être en capacité de traiter l’ensemble des effluents d’un territoire donné, il faut disposer des ouvrages nécessaires avant que le besoin ne se présente. Or, depuis plusieurs années, il est constaté une augmentation régulière du volume d’eaux usées arrivant en tête de station. Celle-ci, dimensionnée pour traiter 55.500 m3 d’eaux usées par jour, reçoit actuellement 50.000 m3 (moyenne quotidienne 2016).

De plus, le SIAH qui surveille depuis années l’évolution de la démographie ainsi que les tendances socio-économiques sur les 30 prochaines années, estime, grâce à ces projections que l’est du Val d’Oise va poursuivre cette dynamique et donc accroître nettement le nombre d’usagers des réseaux d’assainissement.

Après une longue procédure de marchés publics, le Président du SIAH, Guy Messager a concrétisé, le 6 juillet 2017, le contrat de près de 200 millions d’euros pour permettre à la station de dépollution d’atteindre une capacité de 500.000 équivalents-habitants. Mais plus qu’une simple extension, il s’agit également de rénover l’ensemble des ouvrages existants afin de faire de cette station un producteur d’énergie. En effet, la production de biométhane issu du traitement des boues sera réinjectée dans le réseau public de gaz. De plus, la chaleur des eaux usées sera utilisée pour chauffer les bâtiments.

Le marché a été remporté par un groupement d’entreprises mené par OTV, entreprise française spécialisée dans le domaine de l’eau. Les travaux devraient débuter en 2019 pour une station opérationnelle en 2022.

 *Équivalent-habitant (EH) : unité de mesure définie en France par l’article R2224-6 du Code général des collectivités territoriales comme la charge organique biodégradable ayant une demande biologique en oxygène en cinq jours (DBO5) de 60 grammes d’oxygène par jour. Elle permet de déterminer facilement le dimensionnement des stations d’épuration en fonction de la charge polluante.

Le 6 juillet 12017, Guy Messager signe le contrat d’extension de la station de dépollution des eaux usées de Bonneuil-en-France