Renouée du Japon

La Renouée du Japon est une plante originaire d’Asie Orientale. Elle est introduite dès le Moyen-Âge en Europe grâce aux commerces entre l’Asie et l’Europe (la route de la soie). A cette époque, la Renouée du Japon est utilisée comme plante fourragère. En France, l’apparition de cette plante fut constatée pour la première fois en 1939 et sera utilisée principalement comme plante ornementale.

Très vite, la Renouée du Japon a été reconnue comme étant une espèce invasive. En effet, hors de son aire d’extension, la Renouée du Japon s’est retrouvée sans aucun prédateur et sans aucune plante compétitive. Possédant un développement rapide, son expansion s’est effectuée au détriment de la flore locale et  indirectement sur la faune, impactant très fortement la biodiversité du territoire. Très présente le long des cours d’eau, la Renouée du Japon peut également se trouver le long des axes de transports (voies ferrés, axes routiers, etc.).

Afin de limiter la présence de cette plante en Europe, la Renouée du Japon a été inscrite à la liste de l’Union internationale pour la conservation de la Nature des 100 espèces les plus préoccupantes. Dans ce contexte, la vente de la Renouée du Japon est théoriquement interdite.

Malheureusement l’Est du Val d’Oise n’est pas épargné. Le SIAH s’est donné pour objectif de limiter au maximum la présence de la Renouée du Japon sur les rives de nos rivières. Toutefois, il faut savoir que la Renouée du Japon est difficile à éradiquer car elle est capable de réparer très rapidement ses tissus. En effet, il est inutile de s’attaquer à la partie qui se trouve à la surface du sol (feuilles et tiges) car la Renouée du Japon survie grâce à la partie enterré (rhizomes). Enfin, cette plante possède une densité de rhizomes dans le sol très importante. Dans ce contexte, il est très difficile d’extraire en totalité les racines de la Renouée du Japon du sol sachant qu’il suffit qu’un bourgeon soit présent sur le rhizome pour que la plante repousse.

Pour limiter l’impact de la Renouée du Japon, plusieurs techniques existent. Le SIAH utilise la technique du fauchage. Malheureusement, malgré de multiples tentatives partout en Europe et en Amérique du Nord, aucune technique n’a pu éradiquer cette plante et aucune solution ne semble efficaces à ce jour. Même si l’on doute aujourd’hui de pouvoir un jour supprimer complètement  la Renouée de nos vallées, il semble cependant que la présence d’une réelle biodiversité empêche la renouée de prendre le pas sur toutes les autres espèces.